Le tout-foin en totale autonomie
Dans un contexte agricole difficile où la rémunération de nos produits est faible, un des moyens de maintenir un revenu acceptable pour les paysans de nos campagnes est de diminuer les charges de nos exploitations. Depuis les années 90 nous travaillons dans ce sens. Aujourd'hui notre système d'exploitation est simple, efficace et autonome.
Avec 58 hectares, nous réalisons 8,5 hectares de céréales par an et le reste est en prairies, soit pâturées, soit récoltées en foin. Au niveau des rotations, nous réalisons deux années de suite des céréales puis six années de prairies. Des rotations lentes permettent de diminuer le travail du sol et donc d'avoir un meilleur fonctionnement des microorganismes qui vont naturellement l'enrichir. Nous observons également que l'assainissement des parcelles se fait naturellement.
Le séchage en grange
Il est déchargé dans un couloir de déchargement puis transvasé dans des cellules de séchage avec une nacelle suspendue (photo à droite).
Le foin est ramassé avec une autochargeuse (photo à gauche) à un stade encore vert (50 à 60% d'humidité).
Le foin est ensuite séché à l'aide d'une ventilation assistée. L'air chaud est récupéré sous le toit et est soufflé en dessous de la cellule par un ventilateur (Photo à gauche).
Bien que très peu développé, le séchage en grange est parfaitement adapté à des petites exploitations. Ce système permet de travailler dans de bonnes conditions (plus d'ensilage), d'étaler les périodes de récolte, de faire un fourrage de qualité supérieure et permet l'autonomie. C'est un investissement largement compensé par les services rendus en terme de pénibilité du travail et de qualité de fourrage.
En fin d'été et en automne, lorsque le séchage en grange est plein, il arrive que nous réalisions de l'enrubannage.
Les céréales pour la consommation des animaux
Pour enrichir l'alimentation de nos animaux, nous semons chaque année un mélange de céréales (triticale, blé, avoine, épeautre, orge, seigle) et une légumineuse (pois). Les semis ont lieu en octobre et nous récoltons en juillet.
Après la récolte, les céréales sont stockées dans une cellule. Tout au long de l'année suivant les besoins des animaux elles seront concassées en farine qui leur sera distribuée en ration, matin et soir.
Grâce à ce mélange multi-espèces, nous sommes moins sensibles aux aléas climatiques. Suivant les années certaines essences prennent le dessus sur les autres mais nous parvenons généralement à produire suffisamment pour nos besoins. Le mélange multi-espèces permet aussi d'offrir un aliment plus riche et plus équilibré à nos vaches.